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17/02/2015

Le joli temps des cabarets...

 

 Troisième épisode: tours de chant, tournées, le temps des bons copains 

et n'oubliez pas, un coffret, un album, avec des inédits est annoncé:

http://caminoverde.com/spectacles/marie-therese-orain.php...

 

21032014-1969_Orain_Ecluse_Souchon.jpgDans ces cabarets, on pouvait croiser des habitués de la course quotidienne au cachet, de scène en scène, et des débutants signés par des maisons de disques voulant tester leur impact sur le public. Mais si certains lieux avaient une exigence de spectacle sans perturbation de service, comme le Cheval d'Or, d'autres mélangeaient allègrement la polka des assiettes et des verres, et la ronde des chansons ce qui inspirera « La chanteuse » pour Marie-Thérèse Orain, et plus tard une « Complainte.. » à Maxime LeForestier. Parfois, quand une chanteuse passe dans un cabaret, il est assez fréquent que certains clients fassent une confusion entre l'attraction annoncée au programme, la chanteuse, et la distraction, en supplément implicite non inscrit sur la carte des consommations. Confusion des genres qui se produit aussi parfois dans les dîners en ville. Quand on invite la femme célibataire, celle qui a du bagou, et qui est censée faire son numéro, C'est une entraîneuse  que tu veux? - Mais non, tu es comédienne…  répond la maîtresse de maison… qui ne semble pas y voir une grande différence. Femme libre, donc libre de refuser ce qui ne lui convient pas, à tous points de vue, quitte à manquer des opportunités…

Avec Jacques Debronckart, rencontré à l'Echelle de Jacob, c'est un vrai partenariat, amical et musical. Auteur-compositeur, il écrit aussi sur mesure, « La chanteuse » c'est pour Marie-Thérèse Orain, une de ces tranches de vie d'artiste dont on pourrait dire, se non é vero é ben trovato…

Jacques traduisait exactement ce qu'on avait dans la tête, à partir d'une idée que je suggérais, il faisait du sur-mesure, et c'était un visionnaire, tous les problèmes de société d'aujourd'hui il les a chantés dans les années 65-70...

Cette écriture sur mesure, c'est exactement ce qu'il faut à une artiste qui sait faire vivre les personnages des chansons. Il ne s'agit pas de s'écouter chanter en faisant des effets de voix ou de charme sans trop s'occuper du sens pourvu qu'il y ait le son. Marie-Thérèse est de la famille des comédiens qui chantent, et qui donnent un supplément d'âme à leur art. A peu près l'antithèse des yé-yés avec leurs musiques à danser sans trop réfléchir au texte... Comme cette perle fin Août-début Juillet  qu'un parolier parola pour Johnny, et que personne ne remarqua dans la chaîne de production de la chanson. Ô temps suspends ton vol,  et refais la chronologie.

Malgré tous les avatars de « la chanteuse » , on fait la tournée, et on apprend le métier. Et Marie-Thérèse apprend vite.

Dans les cabarets de cette époque, il y avait tout de suite du boulot… Mais son répertoire et l’étiquette Rive Gauche associée la coupent de tous les grands concours populaires. J'étais trop dans le métier pour les concours, les tremplins

C'était le temps des pleurs, des matins et des soirs en souffrance…Cette chanson dite rive gauche, on lui a collé beaucoup d'étiquettes, elle dérangeait, elle contrariait les marchands du showbiz. Ce qu'en disait Moustaki dans les années 66-68 : « La chanson rive gauche est une chanson plus libre qui ne se fait pas selon le goût du public, mais qui apporte son goût au public... Elle n'est pas dictée par une pensée démagogique, c'est une minorité qui a généré un travail d'équipe ». Ça reste toujours d'actualité en 2014, la pensée musicale démagogique.

Henri-Crolla-Yves-Montan-400x341.jpgCette minorité créative a eu aussi des conséquences négatives parfois, en faisant un ghetto culturel de cette mouvance libertaire. Mais c'est aussi dans ces boites à chaussures (sic) que des orpailleurs comme Jacques Canetti découvraient les vedettes de demain. Il se dit que c'est en allant à l'Echelle de Jacob qu'Yves Montand a découvert l'auteur de « Mon pote le gitan » dont il a fait un succès. Après que Crolla ait insisté pour qu'il la prenne dans son tour de chant (témoignage Jacques Verrières)

Et c'est dans ces cabarets que les organisateurs de spectacles allaient chercher celles et ceux qui assuraient les premières parties, à la fois test pour débutants et garantie de variété pour le public en attendant la vedette qui passe après l'entr'acte. Comme dans cette tournée où Marie-Thérèse Orain et Pierre Louki font la première partie de Georges Brassens. Dans des conditions parfois houleuses.

En tournées théâtre ou music-hall, les rencontres se multiplient, les amitiés se révèlent, de beaux moments partagés qui laissent des éclats de soleil dans la mémoire, et des belles lignes dans le livre d'or virtuel.

 21032014-1976_Orain+Brassens_SSouchon2-2.jpgGeorges Brassens a écrit ce qu'on peut reprendre in extenso aujourd’hui :  Vous pensez bien mes chers amis que je ne vous conseillerais pas d’aller applaudir ma copine Marie-Thérèse Orain si le dérangement ne valait pas la peine. J’ai passé l’âge de faire des blagues et d’inciter les autres à gaspiller leur temps à des riens. La femme et l’artiste que vous découvrirez valent d’être encouragées. Réservez-leur une soirée, vous ne risquez pas la déception. Amusez-vous bien en compagnie de Marie-Thérèse Orain.

 Claude Nougaro : Laissez-moi vous dire mon admiration pour un talent qui n’emprunte rien au bluff ni aux modes, ne connaissant que les chemins de l’esprit et du cœur.

 Et Suzanne Flon :

26122014-Orain_Flon.jpg

 Il y eut d'autres très belles scènes, l'Olympia, Bobino avec Brassens en 73 et 76, puis les deux derniers en 81-82... Et aussi avec Nicole Croisille, Caussimon, Anne Sylvestre, Les Frères ennemis... J'adorais les écouter... Des amitiés et des fraternités avec les bons camarades, Bernard Haller, Alex Métayer, Serge Lama, impressionnant de détermination dès ses premières chansons .

Mais la vie d'artiste d'une femme qui chante n'est pas toujours un long fleuve tranquille, il y a des passages difficiles … Donc rendez-vous la semaine prochaine, et n'oubliez pas, c'est le 12 avril à l'Européen qu'il faut être pour le spectacle-sortie d'album, et notez ce que disait tonton Georges,

La femme et l’artiste que vous découvrirez valent d’être applaudies.

Réservez-leur une soirée, vous ne risquez pas la déception.

Amusez-vous bien en compagnie de Marie-Thérèse Orain.

 

10:13 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (2) | Tags : marie-thérèse orain, cabarets, rive gauche, l'écluse | | |  Facebook |  Imprimer | | | |

31/01/2015

Marie-Thérèse Orain , comme un papillon qui danse sa vie.

 

Dans quelques semaines, un coffret consacré à Marie-Thérèse Orain sera présenté au public lors d'une spéciale à L'Européen, le 12 Avril. Avec un album enregistrement public, le premier pour cette artiste au parcours d'une richesse rare, des cabarets Rive Gauche au théâtre lyrique, album de chansons dont plusieurs inédites, de Jacques Debronckart, Anne Sylvestre, Claude Lemesle. En attendant, voici le premier épisode (sur six) pour découvrir une vie d'artiste qui est aussi une histoire de la chanson de ces 50 dernières années.

(le coffret est en souscription, tous les détails ici: http://caminoverde.com/spectacles/marie-therese-orain.php

 

Premier épisode.

Les artistes et les papillons ont des points communs: le goût des couleurs qui font chanter la vie, et ce goût d'aller vers le but qu'ils ont choisi en improvisant le chemin au gré du bonheur des rencontres, des surprises, des chutes ou des virages. L'important, finalement, ce n'est pas le bout de la route, mais la route.

 

marie thérèse orain,cabarets rive gaucheDans les contes d'enfance, il était une fois un monde où les fées ont toujours le bon coup de baguette pour arranger le happy end. Dans les contes d'Auvergne, il y a les fades, des fées auvergnates, bienveillantes certes mais adeptes de l'effort partagé, pas le genre à vous envoyer les cailles rôties dans l'assiette. Il faut y mettre du sien. Quand Marie-Thérèse Orain entre dans la carrière, elle a 4 ans, le Café de Paris est la plus belle brasserie de Clermont-Ferrand, Pompidou y tape la belote avec les habitués de ces années 38-39, et l'orchestre accompagne le menu.  L’âme de la place de Jaude, c’était d’abord le "Café de Paris". En face du théâtre, à la place de l’actuelle Maison de la presse, il accueillait le tout Clermont "dans ses salles éblouissantes de lumière, si coquettes en leur décor joli, dans ses salons élégants et discrets . Des orchestres s’y produisaient, fort appréciés de la clientèle de l’époque :"Sur la terrasse, l’on peut applaudir dès la belle saison des solistes de grand talent qui interprètent nos auteurs préférés" (L'Auvergne autrefois)

 

La-Chapelle-Au-Clair-De-Lune-.jpgAvec un des hits du moment, Marie-Thérèse entre en scène, « La chapelle abandonnine » remplit la soucoupe qu'elle présente aux heureux beloteurs, son premier fan-club la plébiscitant face au papa mécontent de cette initiative d'autofinancement. « La chapelle au clair de lune » succès revu en version personnelle, premier cachet pour payer les sucres d'orge et les manèges.

Et puis ...

 Adieu Clermont-Ferrand et l'Auvergne, direction Nice, où l'adolescente abandonne ses études pour entrer au Conservatoire, les fades marraines avaient dû garnir le couffin d'un don de comédie, puisqu'un prix récompense son talent. Prix suivi d'un concours "Voulez-vous faire du cinéma?" sous l'égide de Raymond Rouleau, plus concret, avec à la clé une bourse et un billet d'avion pour Paris. Et c'est parti pour la conquête de la capitale, du Conservatoire National. Mais …

 marie thérèse orain,cabarets rive gaucheJ'avais gagné la finale. C'était comme la Starac, toutes les semaines pendant 6 mois, ma mère était réticente mais quand même présente avec mon père et des milliers de spectateurs. Le prix était de 100 000 Frs (de 1956, soit 4 SMIC 2015) et surtout, un billet d'avion pour Paris ! Je me suis retrouvée dans une chambre de bonne en entresol, seule… En arrivant avec mon diplôme au Conservatoire National d'Art Dramatique à Paris, je croyais qu'on m'attendait et on m'a dit : Inscrivez-vous pour la rentrée.  Je me suis présentée avec Henriette des Femmes savantes, et au bout de trois phrases :  Merci mademoiselle, au suivant…  Et me voilà sur le trottoir, premier échec.

 Mes parents pensaient que ce ne serait qu'une passade, que je reviendrais très vite. Mon père m'a aidée les deux premières années. Il disait à ma mère : « Laisse-la partir, dans trois semaines, elle sera de retour et elle ne nous embêtera plus avec ses histoires de théâtre. »

marie thérèse orain,cabarets rive gauche Malgré mon diplôme de Nice, tout était à faire. Après l'échec de l'audition, je suis allée chez René Simon, dans le privé, c'était formidable. C'était un homme que j'aurais aimé connaître à quarante ans. Là, il y aurait eu un vrai dialogue alors qu'à vingt ans, on était gamins, on prenait le dessus de ce qu'il disait sans aller chercher plus loin.

 Au cours Simon, j'ai trouvé de vrais copains. Un jour, j'étais prête à repartir, j'appelle une copine du conservatoire, et elle me dit avec son accent du midi : « Bouge pas, je viens te chercher »… Je suis restée à l'attendre sur mon banc gare de Lyon, elle est venue me récupérer et elle m'a dit, avé l'assent : « Malheureuse, ne fais pas ça ; si tu rentres, tes parents ne te laisseront jamais repartir… » C'était dur dans mon sous-sol, la luminosité de Nice me manquait… la plage.  Au cours des premières auditions, on se présente : « T'es nouvelle, t'arrive d'où ? de Nice ? Moi je suis de Toulon, vous allez me donner la réplique, la confidente dans Phèdre. » Elle avec son accent de Toulon, moi avec mon accent parigot, on a fait un triomphe, tout le cours se poilait.

La fée marraine avait dû oublier un détail... mais elle n'avait pas oublié le don de la persévérance, le passage au Cours Simon conforte des liens, confirme des envies, le théâtre entr'ouvre ses portes.

marie thérèse orain,cabarets rive gaucheIl y avait trois ans que je travaillais avec Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. Une productrice m'engage pour Oscar qui partait en tournée avec Louis de Funès et Maria Pacôme : quatre mois de tournée, puis deux ans au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Ensuite, cette même productrice a monté une comédie musicale. Il y avait trois petits rôles avec Fernand et Jackie Sardou et je me suis retrouvée dans la production de « L'impasse de la fidélité » avec Patachou en vedette… Une comédie d'Alexandre Breffort, l'auteur d'Irma la douce... Début dans les rôles de petites bonnes délurées et de femmes de mauvaise vie.

Petits rôles dans lesquels Marie-Thérèse excelle, sa joie de vivre naturelle, son entrain font merveille, autant dans le public qu'auprès des collègues de scène. Ce sera toujours ainsi, une battante qui n'abdique jamais, un mauvais coup du sort ? Même pas mal, une chanson et ça repart.

 

La semaine prochaine;

Comment la chanson arriva dans la vie de Marie-Thérèse une deuxième fois...

 

03:12 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (1) | Tags : marie thérèse orain, cabarets rive gauche | | |  Facebook |  Imprimer | | | |

12/08/2014

Les divas de la calomnie...

 

médisance1.gifC'est en duo que les voix se sont accordées pour interpréter cet air célèbre, du Barbier de Séville, car la musique ne saurait être en marge de ce débat.

La calunnia è un venticello
Un’auretta assai gentile
Che insensibile, sottile,
Leggermente, dolcemente,
Incomincia, incomincia a sussurrar.
Piano, piano, terra terra,
Sottovoce, sibilando,
Va scorrendo, va scorrendo
Va ronzando, va ronzando

Nell’orecchie della gente
S’introduce, s'introduce destramente
E le teste ed i cervelli
Fa stordire e fa gonfiar.
Dalla bocca fuori uscendo
lo schiamazzo va crescendo,
mais c'est mieux en version chantée, voilà : https://www.youtube.com/watch?v=s1FaoSK-638

 facebook-diffamation-securi.jpg

Avec ce préambule, entrons dans la danse, il y a quelques jours des amies de la chanson, et des artistes, ont fait chorus sur le thème, citons (copié-collé) pour ne pas trahir les propos, ni l'esprit, ni la forme: C..... B...­-H....: Tu n'es pas sans ignorer, M....-­J., que nombreux sont les "lèche-­culs" qui préfèrent avoir un papier sur ce site (et qui parfois paient pour ça) plutôt que de prendre position franchement et ouvertement pour qui que ce soit et pour quelque cause que ce soit. Pourquoi restreins-­tu ce message important et juste, à tes "amis" FB plutôt que de l'afficher à tout le public de FB?

" Ce site " -Nos Enchanteurs- sur lequel j'ai publié plus de 250 chroniques, albums, spectacles, livres, serait donc complice de petites vilaines collusions avec des artistes prêts à toutes les complaisances pour avoir un papier. Une première observation portera sur ce qui est soit un lapsus, soit un contresens (ou une confusion de la pensée?) « Tu n'es pas sans ignorer... » signifie stricto sensu, qu'on ignore... Vous n'êtes pas sans savoir chers lecteurs que ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et là, le doute subsiste. Qu'est-ce que M....-J. ignore ? Ou pas ??

Ce qui ne fait aucun doute en revanche, c'est que ces propos, qui se sont murmurés à Barjac, et se colportent «entre amis FB» selon des sources diverses etc, entrent de plain-pied dans la calomnie et la diffamation. Si le sens de cette phrase ainsi formulée est ambigü, ce qui le sous-tend l'est beaucoup moins. Parmi les artistes souvent chroniqués d'Anne Sylvestre à Zebda, en passant par Bernard Joyet, Céline Caussimon, Dominique Dimey, on peut dérouler l'alphabet, ce sont de potentiels lèche-culs, comme dit la dame. Ce sont aussi des dégonflés qui ne s'engagent pas... Chacun se reconnaîtra, ou pas, mais globalement, c'est pas l'amour des artistes qui transparaît dans cette évaluation. Il est évident qu'Anne Sylvestre n'a pas vraiment besoin de mes plumitives admirations, d'ailleurs qui en a vraiment besoin ? Des artistes émergents qui seraient soutenus par un plumiteux indigent ? Par une sorte de parasite médiocre qui fait son prétentieux en babillant sur des quasi inconnus, c'est sans doute vrai du point de vue de dame C..B.-H; d'autres ont créé des lieux militants pour la chanson «de parole» celle qui a le texte dru et tonique, celle qui a l'honneur de ne jamais paraître à la télévicon, et que je poursuis souvent de mes coupables assiduïtés.

Mais mon panache, pourrais-je paraphraser, c'est de n'avoir jamais été payé, manquerait plus que ça, je fais partie des ratés sympathiques, merci Robert  (mais gratuits) j'en suis bien conscient. Toutefois, j'ai du mal en entendre que les artistes que j'aime, que je connais, ou pas, seraient nombreux sur «ce site» à souscrire à des compromissions méprisables. En pointant la liste assez fournie, je suis perplexe, pas de lèche-cul dans mes virtuelles ou réelles relations.

Sauf à avoir des précisions et des noms pour éclairer le naïf que je suis, il me semble très clair que ces propos sont de la calomnie, ou de la diffamation. Peut-être les deux, elle sont sœurs dans l'abjection.

 Brève juridique :

 - La calomnie est une « critique injustifiée et mensongère, inventée avec le dessein de nuire à la réputation ou à l’honneur ». En ce sens c'est une notion proche de l'injure et de la diffamation

 - La diffamation est un concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l'honneur d'une personne physique ou morale. La plupart du temps, il ne peut y avoir de diffamation que si l'accusation est appuyée par des contrevérités. Ce type d'infraction existe depuis le droit romain.

 

Un prochain sujet, relatif au respect des artistes sera peut-être consacré aux photographes mal élevés, qui passent outre le gentlemen agreement accepté, et que certain(e)s transgressent sans discrétion (par exemple, le gentil rappel d'Anne Sylvestre au Casino de Paris envers quelques sans-gênes du clic clac kodak). Mais ceci est une autre histoire.

PS; avant "ce site" il y a eu une revue web, de 2006 à 2012, qui a publié 200 ou 220 chroniques signées ejusdem farinae, autant de compromissions supposées?

 

 

MISE AU POINT

Les commentaires divers qui s'éloignent du sujet ne seront pas validés. Le point qui fait débat tourne autour des ressources éventuelles d'un site web, à accès gratuit. S'il est "gratuit" de faire une chronique album reçu en service de presse, sur un spectacle auquel on a été invité, il n'est pas gratuit d'aller faire un séjour sur un festival pour en faire le reportage. Soit, on s'autofinance, soit on n'y va pas, sauf à être un rentier cossu. Se pose donc la question de trouver des revenus. Dans l'ex Revue "Le Doigt dans l'oeil" il y avait des pages "le doigt dessus" qui étaient de l'info-reportage gratuit, pour informer d'une souscription, ou des activités d'un artiste en rapport avec son métier, ateliers d'écriture, résidence chanson, et toutes ces choses qui font la vie d'artiste parfois à côté de la scène. Ces rubriques ont trouvé leurs limites dans le fait qu'elles ne sortaient pratiquement jamais de Paris et de la zone de connaissance des chroniqueurs. Pour élargir à ce qui passe ailleurs, le publi-reportage aurait pu être une solution. En générant quelques revenus qui auraient pu "financer" quelques projets avec des reporters juniors par exemple, jamais concrétisés, car les frais engagés étaient à charge des animateurs.

Mais il n'y a jamais eu aucun paiement de quoi que ce soit sur quelqu'article ou chronique que ce soit sous quelque forme que ce soit.

Envisager des revenus liés à des encarts de pub, ou à des publi-reportages n'en est pas pour autant une compromission impliquant l'obligation de servir la soupe avec courtisanerie. Et de traduire ça comme "payer pour être chroniqués" relève de la diffamation.

Un quotidien gratuit doit bien trouver des ressources s'il veut évoluer. Depuis 2 ans, j'ai quelques projets à réaliser avec des lycéens, autour de la chanson, si quelqu'un souhaite apporter un financement, c'est prêt, mes moyens ne me permettent pas de les financer, je le regrette. Et si un artiste achète un publi reportage pour faire passer des infos sur ses activités, je serai ravi d'en faire éventuellement le sponsor de ces "reporters juniors". Ce n'est pas pour autant qu'il sera un lèche-cul qui paye pour être chroniqué dans Nos Enchanteurs.

Norbert Gabriel

 

 

21:12 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (3) | | |  Facebook |  Imprimer | | | |