01/07/2012
Herbert Pagani, une Sérénade mal entendue ...
Pour le début de cette Sérénade,
voir "Nos Enchanteurs l'Autre Chanson"
http://nosenchanteurs.eu/index.php/2012/07/01/herbert-pagani-autour-dune-serenade-malentendue/
<-- dessin de 1964 "la voix"
--- Pour les chercheurs de pépites inconnues,
- Albergo del amore 3'32'' (quand Pagani chantait en Italie les chansons interdites, « Les amants d'un jour » http://www.youtube.com/watch?v=lvwOtgZMZxw&feature=related
- Reprise de Francis Lalanne « L'amitié » 1999 Collectif avec interview ( 6'47'') lors de la re-création de Mégalopolis, mais cette chanson n'est pas dans la version originale de Mégalopolis.http://www.youtube.com/watch?v=JjNBII7aiZQ&feature=related
- et une version italienne du show bizeness assez percutante et incisive « chanter rouge sur des mélodies roses ».. si vous ne comprenez pas l'italien, essayez de trouver un(e) italien(ne) ça vaut le détour. http://www.youtube.com/watch?v=nK6C6OaGFXY
- un truc improbable BO de film Metti Un Tigre Nel Doppio Brodo (1968) http://www.youtube.com/watch?v=e05_bVkDYws
-« Sérénade » avec un orchestre classique (en italien) et avec accordéon .. (en direct)
http://www.youtube.com/watch?v=lB55YGtgx_0
-Oh nostalgia, (1972) jamais publié en France sur aucun album
http://www.youtube.com/watch?gl=CO&hl=es-419&v=OXhA6dIp9dw
-Signor Caruso , une curiosité très comédia del arte (avec Guy Marchand à la musique, qu'il a aussi chantée, au temps de ses performances vocales façon "L'appassionnata") http://www.youtube.com/watch?v=hkZjOml3OFE
--- Pour des infos complémentaires, voilà un article complet de Je Chante :
http://jechantemagazine.over-blog.com/article-herbert-pagani-67283069.html
et une interview à Montmartre en 1977 (6'10'') http://www.youtube.com/watch?v=YIAdAvJb7BI
avec la « sérénade » direct de Bobino (une séquence scénique qui rappelle assez l'expressionnisme de Bécaud) et une conclusion en situation, « i gelati sono meggliori a casa nostra »...
Il y a d'autres choses à découvrir, suffit d'aller là
http://www.youtube.com/results?search_query=herbert+pagan...
et vous en avez plusieurs pages...
Sur le plan livres, un excellent « Poètes d'aujourd'hui », par André Bercoff, et une autre rareté, le roman autobiographique « Préhistoire d'amour » que Pagani élaborait depuis plusieurs années, en parallèle à ses activités de peintre er de sculpteur, un livre brut, et émouvant (Ramsay 2003), mais le mieux pour comprendre Herbert Pagani, c'est de l'écouter.
Il a laissé une oeuvre graphique importante, dont Bercoff explore les tenants et aboutissants dans « Poètes d'aujourd'hui », dessins, peintures, qui lui ont permis de vivre en faisant des craies sur les trottoirs, au temps des vaches maigres et des concertos de sucs gastriques avecViandox …
Quand les albums vinyles permettaient ces illustrations, en plus de la pochette en couleurs, on trouvait à l'intérieur un dessin grand format, heureux temps ..
<-- Ici le dessin pour le Concerto d'Italie. (La ville)
ici le Vatican vendu à ITT -->
Et des lagunes de Venise, ou des plages de Bari, il a récolté des verreries fragments roulés, polis, ciselés par la mer pour en faire des objets d'art sauvage, des bois flottés pour des sculptures fantastiques.
Dernier détail pittoresque, ses albums sont toujours arrangés avec des musiques somptueuses, Jean-Claude Vannier, Jean Claudric, Jean-Claude Petit, entre autres pour la France, mais Pagani était ignare en musique, et c'est en langage de peintre qu'il communiquait ses envies, « fais moi un accord orange », ou « une mélodie violette »... le tout avec les soins attentifs du grand Claude Dejacques, un des directeurs artistiques qui avait une vision de l'art plutôt que du commerce. Son livre « Piégée la chanson ? » est un des livres à avoir... et il y a de jolies pages sur Pagani.
Norbert Gabriel
PS: une précision mineure, le "Plaidoyer pour ma terre" dont il est question dans l'article "Nos Enchanteurs" a été diffusé la première fois en radio sur Europe N°1 le 24 Novembre 1975, avec un afflux de courrier très important qui incitera Europe à rediffuser la séquence, et qui sera plus ou moins à l'origine du Grand Echiquier "Les gens de nulle part" avec Pagani en invité principal, début 1976.
12:48 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (1) | Tags : herbert pagani, sérenade, brel, piaf, mégalopolis | | | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
L'article de départ dans "Nos enchanteurs" a suscité des ricochets inattendus, avec le "Plaidoyer pour ma terre"... mais passionnant.
En écho au commentaire de Pierre Delorme, et à sa suggestion de lire Shlomo Sand, voici un extrait de cet historien, qui me semble être assez proche de ce que dit Pagani:
"(...)S'il appartient aux Israéliens d'apprendre une histoire plus crédible que celle proposée par Limor Livnat, les Palestiniens devraient également se pénétrer de la raison douloureuse selon laquelle on ne réparera pas une injustice historique au prix d'une nouvelle injustice. Bien que cela soit difficile pour eux, il faut bien le dire : la proclamation du droit au retour des réfugiés dans les territoires d'avant 1948 équivaut de fait à un refus de reconnaître l'Etat d'Israël. Les Israéliens doivent, bien sûr, évacuer tous les territoires conquis en 1967, y compris la partie arabe de Jérusalem, cependant que les dirigeants palestiniens doivent formuler un projet de compromis s'agissant des conséquences tragiques de 1948 et ne pas continuer à nourrir les illusions de leurs compatriotes.
Comme partie du peuple occupant, il ne m'est pas aisé – et peut-être n'en ai-je pas le droit – d'indiquer la voie au peuple occupé. Mais plus le temps passe et plus le cauchemar s'épaissit.
James Joyce, dans Ulysse, fait dire à son personnage, professeur d'histoire, qu'elle est un cauchemar dont il tente de se réveiller. Il y a tout lieu de craindre que les leçons d'histoire dispensées par la ministre israélienne de l'éducation n'empêchent à jamais le réveil.
(Traduit de l'hébreu par Michel Bilis.)
par Shlomo Sand
avec l'article intégral ici: http://www.mafhoum.com/press2/79P6.htm
La conclusion de "Plaidoyer pour ma terre" est qu'il y a de la place pour 2 peuples, et sur ce point Shlomo Sand dit à peu près la même chose 25 ans après Pagani.
Écrit par : Norbert Gabriel | 02/07/2012
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