Brut de Bratsch (04/08/2015)

 

 

Ou le temps suspendu…

La world music n’existait pas encore, et le folk était dans ses grandes années, et Bratsch créa un folk métissé des musiques d’Europe Centrale, des musiques sans domicile fixe par excellence. Celles qui suivent le vent et les nuages vers un horizon toujours lointain, celui qu'on atteint jamais, mais l’important n’est pas le bout de la route, mais la route.

Après 40 ans de voyages dans 32 pays, Bratsch va tirer sa révérence, il reste quelques mois pour les voir en scène,  et ce sera un final parisien fin décembre 2015. Aventure particulière d'un groupe qui a toujours fonctionné en autogestion, et qui a traversé 40 ans de vie du spectacle.

En attendant, pour patienter avant la der des der, il y a un coffret, trois CD, un DVD, un livret de 142 (!!) pages qui retrace leur histoire, la genèse du groupe, avec de belles photos, en couleurs.

Dans ce Brut de Bratsch, il y a la quintessence de leur art, ce kaléîdoscope de musiques de toutes les couleurs, qui part de l’Europe Centrale et se pare de quelques touches de jazz, de musette, de mélodies méditerranéennes, de chansons et ces heureuses rencontres donnent la touche Bratsch, unique. Et toujours en mouvement. Ils sont aussi des fils du vent…

Ceux dont Herbert Pagani disait:  Cousins de Manitas ou frères d’Arménie, on dit qu’ils sont barbares, ils parlent au moins 3 langues, exercent dix métiers et savent faire l’amour à tous les instruments… Mangeurs de lune, guetteurs d’arc-en-ciel et de chemins d’étoiles, ils inventent des musiques métissées de toutes les douleurs, des chants de cœur battant, de cicatrices ouvertes, éclats de rêves et de vie  d’instants éparpillés gaiement le long du parcours, paillettes de mémoire  pour orpailleur du temps, ils ont l’âme tatouée d’un chemin destiné à n’arriver jamais, comme un souvenir qui marche, en quête d’une seule fraternité d’humains… Comme au début du monde. Et même si l’horizon est toujours un peu loin, c’est pas grave, demain est un autre jour, et latcho drom.

Il était une fois, Bratsch. Voilà quelques pages de leur histoire:


 

Carnet de route: 2300 concerts, 32 pays et 24 capitales, 590 postes frontières, 240 chansons enregistrées, 17 albums officiels, 14 CDs, et 3 albums vinyle...

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En scène: Dan Gharibian : guitare, bouzouki, chant ; Bruno Girard  : violon, chant ; Théo Girard : contrebasse; Nano Peylet : clarinette, chant ; François Castiello : accordéon, chant. (En coulisse, Pierre Sampagnay régisseur son  et Jean-Maurice Dutriaux régisseur lumière.)

 Photos NGabriel à l'Européen 2014

 

Une très grande chanson : le mangeur de lune.


  Norbert Gabriel

 

 

00:12 | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (3) | Tags : bratsch, dan gahribian, bruno girard, théo girard, nano peylet, françois castiello | | |  Facebook |  Imprimer | | | |