C'était hier ou avant hier et c'était bien (15/03/2012)

Quand c'est promis, c'est promis ! Mardi 13 mars, c'était la séance de thérapie « Monter Âmoureuse » par la sémillante docteure Barsony. Globalement docteure Maya c'est une très bonne médecine, elle vous remonte le moral en deux temps trois mouvement et quelques chansons complétées d'informations didactiques, avec inserts audio visuels car rien ne vaut l'exemple vivant pour instruire les patients en mal d'amour.

C'était dans la clinique temporaire du Sentier des Halles, et comme dans tout établissement réputé,maya barsony 159  AAAAAA 13-03-2012 22-40-02 3072x2304.jpg la file d'attente et la salle de consultation étaient bien remplies. En fait, pour entrer dans le vif du sujet sans circonvolutions vaines, Maya Barsony fait une vraie création de spectacle, à dominante musicale mais avec quelques tranches fines de stand-up, des intermèdes projections. C'est vivant, drôle, pétillant. Ajoutons la voix de diva de Maya, sa maîtrise tranquille de la scène, elle dit qu'elle a le trac, mais c'est pour nous faire marcher, car ça ne se voit pas, elle nous dit que c'est la première fois qu'elle joue en formation réduite avec son guitariste-pianiste, occasionnellement musicien pétanque (private joke, la pétanque c'est jouer avec les pieds tanqués, collés, quoi … donc, ça devrait vous rappeler un groupe, pas « les Pieds Tanqués » mais plutôt sirkés...vous voyez ?) donc elle nous dit que cette formation réduite la stresse, mais on ne la croit pas... c'est juste pour rire, parce qu'elle mène sa revue de thérapie-chanson avec une aisance de vieille routarde des scènes, c'est vrai qu'elle a au moins 25 ans, 25 ans et demi … Lorsque mademoiselle Barsony passera dans vos alentours, même si vous n'êtes pas en désespoir amoureux, soyez prévoyant, il ne faut jamais rater une occasion de s'instruire des choses de la vie, offrez-vous la cure « Monter Âmoureuse » (existe en version collective-spectacle et en version individuelle album) et sans allusion plus ou moins grivoise, terminons avec ce proverbe italien « Un plaisir partagé n'est pas un demi plaisir mais un plaisir double » C'est valable pour toutes les heures de la vie, que ce soit une nuit d'ivresse avec St Emilion, ou votre thérapeute personnelle. Et c'est bientôt le printemps.

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Maya Barsony prépare un spectacle de chansons de Piaf.

Elle est pas belle la vie ? (en rose ..)

http://www.mayabarsony.com/

avec son invité Manu Larrouy http://www.manu-larrouy.com/

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C'était hier mercredi,

maya barsony,claudia meyer,jim bauer,francis lalanne,jean-merc poignot,manu larrouy,scop'club,sentier ds halles,roulette rustre,lavoir moderne parisienCarte blanche à Claudia Meyer, qui invitait , dans l'ordre d'arrivée,

Jean-Marc Poignot, Jim Bauer, et Francis Lalanne à partager la scène du Scop'Club.

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Tout l'éloge sur Jim Bauer de la précédente soirée est confirmé, ce jeune homme est un guitariste tout terrain étonnant, et un interprète qui s'investit à 200% dans les chansons. Avec une formidable interprétation d'un chant indien en faisant sonner sa guitare comme un orchestre de cordes et de percussions..

Auparavant, Claudia Meyer avait ouvert la session avec quelques chanson couleur Fuego, puis carte blanche 14 mars 263  JMP AAA 14-03-2012 21-59-09 1474x1572.jpgJean-Marc Poignot, avec qui Claudia Meyer interprète le duo Inch'Allah (en lieu et place d'Yves Jamait),

Puis en deux chansons Jean-Marc Poignot installe son univers de troubadour à la Gaston Couté,    parfois « ça pique un peu »

mais l'envol n'est jamais loin

 «  J'ai pris la bulle qui montait vers le ciel »

« Trempé ma plume dans des arc-en-ciel.. »

 

carte blanche 14 mars 460 Francis portrait sépia profil 14-03-2012 23-15-03 2035x1952.jpg

L'autre surprise, qui va finir la soirée, c'est Francis Lalanne. Très en forme,  et si on l'oublie parfois, Francis Lalanne est un grand de la chanson, dont la plume et la musique évoquent souvent Léo Ferré. Il n'a rien perdu de cette flamme qui emmenait le public dans des concerts de légende, dont on a pu avoir un aperçu, (ou le rappel de souvenirs) dans un final somptueux, avec Jim Bauer, avec Claudia Meyer, avec l'irremplaçable Marquito. Francis Lalanne sans Marquito, ce serait comme parler de Montaigne sans parler de La Boétie. Et réciproquement. Francis Lalanne est aussi un excellent guitariste, venu avec sa belle rouge Favino... Les amateurs savent ce qu'il en est. Ces soirées, ce sont des moments à vivre, plus qu'à raconter, donc abrégeons, montrons quelques images, et invitons les aimables lecteurs à noter la date de la prochaine,  le mercredi 18 Avril...

 Il y a un bémol toutefois, pour le public, qui s'exprimera par cette note, en forme de:

Message personnel, à ces gens qui se mettent pratiquement au pied de la scène et qui passent l'essentiel de la soirée à piapiater assez fort pour gêner ceux qui sont derrière, autant par leurs gloussements intempestifs que par des agitations avec leur Iphones ou bidules de même genre, sur lesquels on fait des jeux, ou je ne sais quoi, qu'on montre au voisin en riant, et ça dure pratiquement toute la soirée, sauf quand « leur » artiste est en scène. La prochaine fois, s'il y en a une, il n'est pas exclu que je leur balance une carafe d 'eau.. sans l'eau. Mais il n'y aura peut-être pas de prochaine fois.

 

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Vendredi 16  et samedi  17 Mars,

c'est la Roulette Rustre qui va nous emballer au Lavoir Moderne Parisien.

La roulette rustre (l'album)

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C'est l'invitation au voyage dans les envols imaginaires de Berdérol, petit frère contemporain de Candide, ou de Tom Sawyer … avec fresques musicales enrichies des belles harmonies rencontrées en Irlande, en Afrique, avec des mix de country-rap-classique .

Vous en reprendrez volontiers une bonne rasade de ces airs qui vous donnent envie de vivre un peu moins de jours moroses, vivre envers et contre tout pour la beauté du geste, et jeter quelques fleurs dans le décor pour lui donner des couleurs.

Peut-être qu'il y a quelques lecteurs ayant le souvenir de ce groupe mythique « Les Enfants Terribles » qui a éclaboussé le paysage des fulgurances d'un poète fou de rage de vivre, porté par les voix de 2 filles et 3 garçons éclatant de talent. Voilà ce qu'on retrouve avec cette Roulette qui n'a de rustre que le fait d'être bien plantée dans les jardins de la vie, et qui en fait surgir des éclats de rêve en ribambelle, de rêve en couleurs soyeuses comme les musiques et les voix qui tissent cette fresque humaniste et sensuelle.

Il est des discours comme des grands messes, il est des albums qui vous entrent dans le coeur comme des caresses, et qui laissent une trace indélébile. Il y a les chansons qui crient et parfois assourdissent, il y a les chansons qui dessinent et gravent à l'eau forte des lettres de feu, et celles-là restent souvent imprimées plus longtemps que les cris.

La Roulette rustre, dans cet album, partage un kaléïdoscope d'émotions et de futures nostalgies, celle des albums qu'on va garder à la façon des contes qui savent garder la magie de l'enfance sans se faner avec le temps qui passe. Parce que ces étoiles qui dansent dans les yeux, on devrait pouvoir les retrouver à tout âge.

On y trouve des harmonies de folk subtil et de cordes élégantes, des échos de ces musiques sortilèges qui font naître des arc-en-ciel de souvenirs qu'on dirait venus du fond des âges, d'une sorte de paradis perdu, s'il a existé, ça doit être un peu ça.

Mais finalement, malgré le temps, le bon ou le mauvais, la roulette, quand elle est russe, c'est 5 chances sur 6 de gagner, quand elle est rustre c'est 14 tranches de bonheur musical. Dans toute belle image, il faut un peu d'ombre pour que les lumières soient belles. Et les lumières ici, sont très belles.

(article paru dans Le Doigt dans l'Oeil numéro 40)

Après l'album, ce sera la scène, et c'est demain vendredi 16 et samedi 17,

au Lavoir Moderne Parisien,  rue Léon  Paris 18 ème..

http://www.rueleon.net/

www.larouletterustre.com


Norbert Gabriel

 


 

22:06 | Lien permanent | Norbert Gabriel | Commentaires (1) | Tags : maya barsony, claudia meyer, jim bauer, francis lalanne, jean-merc poignot, manu larrouy, scop'club, sentier ds halles, roulette rustre, lavoir moderne parisien | | |  Facebook |  Imprimer | | | |